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La parole aux spectateurs : Les contributions
22h22 au 44 rue de Brest, une foule avance telle une procession autour d'un étrange camion. Quelques mètres plus haut d'autres groupes de badauds se pressent au son des tambours. Comme guidés par le chant des sirènes, les gens avancent à l'oreille, là où le roulement de tambours les portera. Et c'est dans l'univers du hard rock que le Temps Bourg a décidé d'emmener ses invités.
Sur le camion nommé « Lâcher de violons » un vieux sage virevolte du sol au pare-choc et balaie tout esprit de mauvais augure. Sur le sommet du char, de drôles de boucs s'acharnent avec tendresse sur leurs guitares au son de métal hurlant. Une balançoire marque l'intermédiaire entre ces métalleux et les divas. Posé dessus, ce sont les rois du gong qui réalisent des roulement de corps tels ceux du tambour. Le public se presse, impatient. Les yeux des enfants sont grands ouverts tout comme ceux des parents. L'apparition des divas génère des « haaaaa » d'admiration et d'éblouissement. Grandes de plus de 8 mètres de haut et 3 mètres de diamètre, elles ressemblent à de grandes fleurs venant tout juste d'éclore. Fraîches et envoûtantes, elles sèment la surprise au milieu de cet univers masculin qu'est le hard-rock. Les fumigènes rouges rendent la rue surréaliste. Au milieu de cette effervescence, un silence d'une minute donne le « la » au violoncelle amplifié et tous les regards montent vers le ciel peint de rouge. Dans un morceau endiablé, les divas et le violoncelliste s'entendent à merveille avec le hard-rock, l'universalité de la musique est bien là. Tonnerre d'applaudissements, les spectateurs jubilent de ce métissage.
L'arrivée des tambours sur la place Saint-Herbot donne un air de fête baroque. La foule est en liesse, le lâcher de violons se fera devant plusieurs milliers de personnes. Les tambours prennent place sur la scène et dans le ciel bleuté de Guipavas s'élève un mobile de plus de 30 mètres de haut sur lequel sont suspendus un violoncelliste, trois violonistes et une cantatrice autour d'une trapéziste dont la chevelure brille au dessus de la foule.
Un final que personne ne veut voir s'arrêter, un silence d'admiration souffle sur la place. Les voix des divas résonnent sur le parvis de l'église. Des frissons d'émerveillement se font ressentir. Le public est sous le charme. Tonnerre d'applaudissement pour un rappel sur Led Zeppelin. Personne ne veut s'en aller, on s'envolerait bien avec les divas pour un second voyage enchanté.
Texte : Loéïza Renaut
Photos : Matthias Lavigne,
Loéïza Renaut et lefourneau.com
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