Il
y avait le marché aux oiseaux,
le marché aux fleurs, le marché aux puces, le marché aux bestiaux. Maintenant, il y a le marché aux paroles. On y échange des mots contre des sourires, On y vend des poètes à la minute. Dégustation sur place. |
Cinq charrettes à bras, déambulent aux quatre coins du quartier. En bas posée sur l'essieu, la loge de l'artiste. A deux mètres de haut, sur le toit de la loge, la scène... pour tout à l'heure. Les acteurs de quatre saisons poussent leurs baraques à roulettes, en marmonnant, ils font leur petite italienne, en route. Ce sont des obsédés textuels, des rémouleurs de textes, des moulins à paroles, des débagouleurs... |
Voir le compte-rendu du spectacle joué au FAR de Morlaix
Face à un public ramassé, installé en demi cercle,
Michèle Kerhoas est sur un petit espace de trois mètres sur
deux. Un réchaud, une marmite et surtout un petit couteau bien effilé.
Elle prépare la soupe et raconte. Tous les personnages apparaissent
un à un, d'un timbre de voix, d'un regard, d'une attitude, d'un geste.
La tension monte, l'odeur de poireaux s'y mêle. Les passions se déclenchent
dès la première scène. On voit tout, l'océan,
la chaumine, la cale du petit port, la mousse sur les pierres, la gîte
des chaloupes sous la pression du vent. Tempête dans le chaudron.
C'est épique. Les gentils gagnent et sont récompensés.
Quand l'histoire est finie, la soupe est prête, on la goûte.
Bernard Colin
Metteur en scène
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Au début du 19e siècle, le peuple breton était un peuple
oublié, délaissé, méprisé. Emile Souvestre,
né dans le Finistère, contemporain de Victor Hugo et faisant
partie des premiers romantiques, entreprît de le faire connaître
au grand public. La constance de son plaidoyer social en faveur des "laissés
pour compte" le fit aimer du petit peuple. Les déclassés,
les pécheresses, les sans-noms seront les héros de ses histoires. Le courage, la générosité, l'honnêteté, la fraternité dont il pare ces héros, leur permet de faire acte de civilisation, c'est à dire de lutter justement contre le fait établi de l'injustice sociale, mais aussi de se mesurer en toute conscience à la Nature, à sa terrible indifférence. L'histoire se passe dans un village de pêcheurs. Michèle Kerhoas
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Voir le compte-rendu du spectacle joué aux Jeudis du Port de Brest
Fondée en 1984, par Bernard Colin et Michèle Kerhoas dans
le centre Bretagne, Tuchenn s'est ensuite installée à Douarnenez,
puis à Saint-Brieuc, avant de prendre racine dans l'agglomération
rennaise. Dans la salle en hiver, dans la rue en été, Tuchenn
a surtout établi sa réputation en investissant toutes sortes
d'espaces de ses spectacles déambulatoires.
Parcs publics, ports de pêche, grèves, cathédrales, châteaux médiévaux, architecture contemporaine ont accueilli son esthétique singulière, devant un public dont la grande partie n'avait jamais mis les pieds dans une salle de spectacle. En salle la compagnie s'oriente spontanément vers la création contemporaine. De 1990 à 1995, elle se voyait confier la fondation et la direction de l'AIRE LIBRE, le théâtre de St Jacques de la lande. Tuchenn est subventionnée par le Ministère de la culture, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général d'Ille et Vilaine, la ville de Rennes. |
TUCHENN
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